Le 5 septembre 2025, Olivia Grégoire, ministre déléguée au Commerce, a officiellement demandé à la Commission européenne d’introduire un pouvoir de déréférencement ciblant les plateformes chinoises ultra-low cost Shein et Temu. Une proposition symbolique, mais potentiellement annonciatrice d’une nouvelle ère pour le e-commerce européen. Journal de l’Economie
Pourquoi cette initiative ?
Ces plateformes s’imposent rapidement dans le paysage français, notamment grâce à des prix imbattables, une logistique hyper réactive et des leviers marketing puissants. En 2024, Shein revendiquait déjà un million de clients actifs en France — un succès qui pose question quant à la concurrence équitable et la souveraineté économique européenne. Journal de l’EconomieLe Journal des Entreprises
Ce qui se joue derrière cette demande
Enjeu | Détail |
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Concurrence faussée | Shein et Temu contournent souvent les réglementations fiscales et environnementales, mettant à mal les standards européens. |
Souveraineté européenne | Il s’agit de réguler les géants du e-commerce, afin de protéger les acteurs locaux, souvent désarmés face à cette concurrence accrue. |
Effet structurel | L’argument du déréférencement va au-delà d’une sanction symbolique : il s’agit de rééquilibrer la visibilité accordée sur les moteurs de recherche, notamment Google. Journal de l’Economie |
Quel avenir pour le e-commerce en Europe ?
Si cette proposition est validée, elle pourrait s’inscrire dans une série de mesures structurantes (taxation des petits colis, audits produit, interdictions publicitaires) visant à rééquilibrer le terrain face à l’ultra-fast fashion chinoise. Reuters+1
En parallèle, des initiatives émergent pour imposer des droits environnementaux, interdire certaines publicités ou limiter le modèle “prix cassés à tout prix”. Ces démarches reflètent une volonté de renforcer la durabilité et la compétitivité des entreprises européennes. ReutersCharenteLibre.fr
En conclusion
Le déréférencement ciblé de Shein et Temu, s’il venait à se concrétiser, serait plus qu’un signal politique : ce serait une nouvelle étape vers une régulation proactive du commerce numérique, affirmant la volonté de l’Europe de défendre des pratiques responsables et compétitives.