Dans un contexte économique toujours affecté par les pressions inflationnistes, le secteur du e-commerce en France fait preuve de résilience et d’adaptabilité.
Avec un chiffre d’affaires de 42,7 milliards d’euros au deuxième trimestre 2024, le commerce en ligne poursuit sa progression, enregistrant une augmentation notable de 8,4 % par rapport à l’année précédente. Cette croissance s’accompagne d’une dynamique positive sur plusieurs aspects, avec une reprise des ventes de produits et un développement soutenu de nouvelles boutiques en ligne.
Une croissance fortement impulsée par la baisse de l’inflation
Alors que l’inflation ralentit de manière significative, cela apporte un soulagement aux consommateurs français, comme le souligne la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad). Les achats en ligne bénéficient d’une dynamique favorable, soutenue par un regain de confiance dans l’économie nationale. Ce relâchement des tensions économiques a été essentiel pour stimuler non seulement la consommation courante, mais aussi les services numériques, renforçant ainsi l’attrait pour le commerce en ligne.
Les chiffres des transactions sont révélateurs : pas moins de 625 millions ont été enregistrées, reflétant une augmentation notable de 9,3 % sur un an. Le nombre de commandes, soutenu par des prix relativement stabilisés, a également suivi cette tendance à la hausse avec une progression de 10,7 %. Malgré cette croissance des transactions, le panier moyen a légèrement diminué, passant de 69 à 68 euros, une baisse observée pour la première fois depuis fin 2021, d’après les données fournies par la Fevad.
Les secteurs porteurs : beauté, produits grand public et voyages
Certains segments notamment celui de la beauté se distinguent par des performances remarquables. Ce sous-secteur affiche une progression de 8 %, consolidant ainsi son rôle moteur dans la croissance globale du e-commerce. Dans le même temps, les produits grand public voient leurs ventes légèrement augmentées de 1,2 %, révélant une certaine stabilité après une période tumultueuse, surtout hors alimentaire où la décroissance semble freiner progressivement.
Ailleurs, le domaine de la mode et des produits techniques montre des signes prometteurs, réduisant leur contraction à -1 % par rapport à l’année précédente. Quant au secteur du voyage, après avoir connu une forte embellie post-COVID, il atteint désormais un point de stabilisation, illustrant bien que les habitudes de consommation continuent de se réajuster à mesure que les effets immédiats de la pandémie s’estompent. Ces dynamiques variées soulignent la capacité d’adaptation des entreprises face à des scénarios économiques mouvants.
Innovations entrepreneuriales et dynamisme des créations de sites marchands
Cet élan n’aurait pu être soutenu sans un essor parallèle dans la sphère entrepreneuriale, mis en évidence par l’ajout de 13 000 nouveaux sites e-commerce actifs en un an. Ainsi, le secteur voit croître le nombre de protagonistes, une tendance qui illustre la vitalité toujours palpable pour les créateurs désireux de capitaliser sur le potentiel du marché en ligne.